L’exposition «Monumenta» au Grand Palais, à Paris, met à l’honneur en 2011 un artiste plasticien de renommée internationale, Anish Kapoor, avec une sculpture imposante, qui occupe la nef de l’édifice.
Une sculpture en un bloc, immense pièce de plastique sous pression, qui se vit, tant de l’intérieur qu’elle se regarde de l’extérieur. De l’extérieur, ce bloc de plastique mauve est surprenant, il écrase les perspectives, il est visible de partout. On a envie de le toucher, de le porter même, on se demande si on peut être écrasé s’il se met à rouler. On se sent petit, à coup sûr…
En tout cas on prend plaisir à errer à l’ombre de cette sculpture, et pour le photographe, cela fournit un décor naturel à d’improbables mouvements des visiteurs.
A l’intérieur, l’ambiance change, on plonge dans une atmosphère pressurisée, chaude et un peu moite, dans lequel le moindre mouvement, le moindre bruit, prennent des proportions incroyables. Les visiteurs s’amusent de l’écho, s’imprègnent de l’atmosphère, et évoquent parfois l’ambiance in utero.
Lorsque le soleil paraît, ce sont de bien surprenantes ombres qui viennent strier le ciel de l’oeuvre, directement en provenance des structures métalliques de la nef du Grand Palais. Et toujours, cette saturation de couleur rose qui imprègne les spectateurs.
Une oeuvre éphémère, à admirer, à vivre et bien évidemment à photographier jusqu’au 23 juin 2011.